Débriefing Solo Maître Coq 2020

Il y a une semaine, le samedi 26 juin, Robin bouclait les 340 milles du parcours de la Solo Maître Coq arrivant en 17e position après 2 jours et 28 minutes de course.

Cette grande épreuve de la Solo Maître Coq s’annonçait complexe, avec notamment une zone orageuse susceptible de semer la zizanie en grand lors de la première nuit. Si cette dernière a finalement épargné la flotte, les 30 marins en lice ont toutefois rencontré des conditions exigeantes avec tantôt des airs erratiques, tantôt du vent soutenu et une multitude de manœuvres à effectuer, ce qui a laissé peu de place au répit.


Robin nous a confié ses premières impressions quelques heures après son arrivée.

[ Dans la tête du marin ]

” C’était une très belle course, super intéressante avec des conditions hyper variées…
Pour moi, comme annoncé au départ il n’y avait pas forcément d’objectifs de résultat mais plusieurs objectifs de travail, notamment sur la gestion du marin : sommeil, alimentation, moral ! Certains sont clairement atteints, d’autres non mais me donnent des indices précieux pour réussir à gommer ces défauts avant le grand objectif de l’année, La Solitaire du Figaro.

On le sait le niveau global de la flotte est très élevé et la course difficile, il y a donc forcément des hauts et des bas, il faut réussir à s’accrocher quoiqu’il arrive et à ne pas rentrer dans une logique comptable trop vite c’est à la fin de la foire que l’on compte les points !

Comme assez souvent je réussis un beau début d’étape avant de rencontrer des difficultés au niveau de l’ile d’Yeu, cela a commencé par un black out informatique que j’ai mis du temps à résoudre… et au lieu de rester positif j’ai commencé à “broyer du noir”, à tout remettre en question ! Je passe donc aux Birvideaux en très mauvaise position et c’est à ce moment (enfin) que je réussis à positiver, à me concentrer sur le bateau de devant uniquement et pas sur ma position dans la flotte !

C’est donc sur la stabilité de mes humeurs que je dois encore travailler, il y a beaucoup de positif malgré tout, globalement ma vitesse est bonne voir très bonne et les nouvelles voiles qui vont bientôt arriver vont me permettre de renforcer encore ce point…

Le dernier aller retour vers la bouée houlographe s’est effectué dans du vent fort et une mer formée particulièrement désagréable pour le marin(au près) et éprouvante pour le bateau… le retour était assez dingue, ça va vite, très vite même, je suis en mode guerrier car je sais que j’ai au moins trois places à gagner… nouveau coup dur à ce moment, mon grand spi casse et se retrouve à l’eau…heureusement j’ai bien réagi et eu un peu de chance que ce dernier ne s’enroule pas autour de la quille…je le remonte à bord au prix d’un effort physique intense et 5 à 6 minute plus tard j’avais repris ma route et hissé le petit spi, le vent monte et refuse un peu, cela devient la bonne voile, je double quand même les 3 camarades qui était en ligne de mire… comme quoi, on ne le répétera jamais assez il ne faut jamais mais jamais rien lâcher !

Je suis donc globalement satisfait même si je m’en veux beaucoup de ce coup de mou que je voulais éviter à tout prix… vivement la prochaine course que j’aborderai encore de la même manière, ce sera la La Drheam-Cup courant juillet qui nous emmènera de Cherbourg à La Trinité…

Aujourd’hui j’ai encore mal partout et une envie permanente de sieste car on se fait mal voir très mal, on dort peu voir pas mais j’ai déjà hâte de recommencer !

Un immense bravo au jeune Tom Laperche pour son impressionnante performance !
Et une pensée pour les enfants de Ma Chance Moi Aussi !

A très vite,

Robin ”

l’aventure continue avec le départ de la Dhream Cup le 18 Juillet prochain !

Belle journée et bon weekend.