ÉTAPE 2 : KINSALE > BAIE DE MORLAIX
Jeudi 7 septembre à 21h52 Robin a franchi la ligne d’arrivée après 4 jours, 8 heures et 12 minutes en mer, il décroche une belle 8ème place à la seconde étape qui lui vaut également la 8ème place au classement général.
Avec 557 milles au compteur, cette étape n’était certes pas la plus longue de l’histoire de la Solitaire du Figaro Paprec, mais elle restera à coup sûr dans le annales. Elle a conduit la flotte des 32 Figaristes à la latitude la plus Nord jamais atteinte par la Solitaire, jusqu’à tutoyer son arlésienne, j’ai nommé l’île de Man. Disputée dans les petits airs, elle a donné lieu à des renversements de situation invraisemblables où les premiers se sont retrouvés les derniers et vice-versa. Yoyo des classements, ascenseur émotionnel, jusqu’au regroupement final à 100 milles de l’arrivée en Baie de Morlaix. Une arrivée interminable et des écarts irréparables…
Robin à su tirer ses cartes,
les mots du marin à l’arrivée :
” Ça n’a pas été une étape facile pour moi, c’était celle à ne pas rater et je n’ai rien lâché jusqu’à la fin…
… Il y a eu un grand coup de gauche à la côte et j’ai eu du mal à m’en remettre. En plus, j’ai eu un petit peu la crève 24 heures après le départ, ça a duré 48 heures et ça n’a pas été facile de naviguer comme ça.
j’ai ensuite tenté pas mal de trucs mais il n’y a pas grand chose qui fonctionnait. La descente dans le canal Saint Georges a été un peu raide, la flotte m’est passée dessus alors que j’étais à peine à 1/2 milles d’eux. À Land’s End, je me suis dit que c’est là que ça allait se passer.
J’ai essayé de vraiment bien naviguer sur toute la Manche et de bien comprendre la météo, ce qui n’était pas facile sur cette étape. 🌫
Il y avait des moments sympas avec les dauphins et j’ai aussi vu des thons chasser les sardines, on relativise comme on peut (rire).
Cette étape restera bien gravée car elle était raide, et une fois de plus ça montre bien qu’il ne faut jamais jamais se démoraliser même quand on est au fond du bus, essayer de bien naviguer jusqu’au bout car on ne sait jamais ce qui peut se passer sur une Solitaire.
j’ai aussi l’impression de mieux me connaître et de plus me respecter. Avant, je culpabilisais dès que j’allais dormir, ça c’est presque fini et je respecte mes doses de sommeil, quitte à aller un petit peu moins vite à certain moment. Je pense que c’est le meilleur moyen de bien naviguer et d’être bien lucide à la fin.
Pour terminer je suis super content de cette deuxième étape, ma Solitaire du Figaro 2023 et réussie et on va tout donner sur le dernier parcours pour finir en beauté.
La malédiction est vraiment levée (rires) »