Des nouvelles fraîches de Robin, qui s’apprête à partir pour Valence !
Il y retrouvera Stormvogel, ce voilier cruiser-racer ultra léger et précurseur, grande star du cinéma – vous vous souvenez ?
L’équipe va d’abord s’atteler à des travaux sur le gréement, notamment le remplacement de l’étai de grand mât par un câble textile qui permettra d’alléger l’ensemble. Robin en profitera pour installer ses instruments de navigation, et reprendra son rôle de navigateur pour la prochaine Rolex Fastnet Race, dont le départ sera donné le 26 juillet prochain à Cowes, en Angleterre.
En parallèle, Robin met tout son cœur dans le développement de RMS, son entreprise de gréement et de préparation technique – un projet qui demande du temps et beaucoup d’énergie !
Clap de fin sur la Solo Maître Coq ! Robin en termine avec une honorable 16ème place au classement général à bord de Ma Chance Moi Aussi .
crédit photo : B.GERGAUD
Après deux parcours côtiers lundi et mardi (15ème et 12ème) les 29 skippers s’élançaient jeudi sur la grande course de la Solo Maître CoQ s’ annonçant complète autant que complexe. Le fait est qu’elle a tenu toutes ses promesses avec à la fois des tout petits airs erratiques et du vent bien soutenu. Des conditions aux extrêmes, particulièrement techniques.
Robin est arrivé Samedi vers 18h en 17ème position après plus de 48h en mer, il nous raconte :
« Je suis arrivé samedi après une très longue dernière journée dans le tout petit temps et une grosse houle, ça n’a vraiment pas été simple d’arriver aux Sables D’Olonne. ça m’a bien retardé et je suis arrivé bien après les premiers. Je suis forcement un peu déçu de m’être fait décrocher comme ça de la tête de flotte mais c’est la dure loi de notre sport, des fois tu peux revenir car il y a plus de vent à l’arrière mais cette fois c’est bien le contraire qui s’est produit !
Le bilan reste tout de même bien positif, j’ai pu voir beaucoup de choses qui seront utiles pour la suite de la saison. On a eu toutes les conditions, du petit temps du médium et du gros ! On a passé Belle Ile dans le front, c’était vraiment bien énervé, il y avait des claques à plus de 40noeuds et la mer aux Birvideaux était relativement démontée, c’était vraiment intéressant de naviguer la dedans. »
Après Belle-Ile la mer était grosse et Robin n’a pas réussi a attaquer comme il voulait:
« Sur le début de portant j’ai mis le petit spi, ça allait très vite on était quasiment toujours au dessus de 20noeuds. Après seulement 20 minutes, le bateau a accéléré dans une vague nettement plus raide que les autres et a planté vraiment très fort dans le creux de celle ci ! Je ne savais pas qu’on pouvait faire ça avec un gros bateau, ça m’a rappelé des vieux souvenirs de voile olympique en Laser. Mon Figaro s’est retrouvé entièrement sous l’eau et je suis parti au tas en faisant « bouchon ». C’est vrai que ça m’a bien calmé, j’ai rarement peur en mer mais la je ne faisais pas le fier. Le bateau était par la suite rempli d’eau avec 30 centimètre en bas de la descente. J’ai perdu du temps pour remettre de l’ordre à bord, il a fallu affaler le spi et pomper, j’étais trempé, transi de froid ça c’est terminé en combinaison de survie. Je pense que là on a tous compris pourquoi ca s’appelait un front froid, à l’arrière l’air était glacial, très dense !
Globalement les objectifs sont plus ou moins atteints, l’essentiel c’est que l’on peut tirer clairement plusieurs axes de travail pour la suite de la saison et pour faire mieux : « Je suis donc satisfait même si le résultat final est un peu frustrant notamment à cause de ce planté d’anthologie qui m’a bien refroidi, au propre et au figuré ! »
Le temps de se remettre de ses émotions, de récupérer et chouchouter son bateau et Robin sera de retour en Vendée pour le départ le 7 avril prochain de la Sardhina Cup, course en double avec deux très belles étapes.